Des opportunités passionnantes au CNAC 2023
L’Association de nutrition animale du Canada a l’honneur de présenter cet événement et d’offrir à l’industrie de l’alimentation animale cette occasion exceptionnelle d’apprentissage et de réseautage. Lisez la suite pour découvrir les offres passionnantes de l’événement de cette année.
Événement de réseautage pour les étudiants
Le mardi 9 mai – Après-midi
Les étudiants sont invités à en apprendre davantage sur les diverses possibilités de carrière au sein de l’industrie canadienne de l’alimentation animale. Des représentants de différents segments de l’industrie canadienne de l’alimentation animale discuteront de leurs expériences professionnelles lors d’une discussion en direct. Par la suite, les étudiants participeront à des discussions en petits groupes où ils pourront poser des questions et avoir d’autres conversations avec les panélistes.
Cocktail de bienvenue
Le mardi 9 mai – Soirée
Joignez-vous à nous pour une soirée de réseautage et discussions animées avec des collègues de l’industrie.
Symposium pré-colloque
Le mercredi 10 mai – Matinée
Le rôle que le phosphore alimentaire pourrait jouer dans les programmes de prévention de l’hypocalcémie et de la fièvre du lait : nouvelles recherches
Jusqu’à présent, l’objectif des programmes de prévention de la fièvre du lait a été d’intervenir directement sur le bilan calcique des vaches laitières au moment du vêlage. Les approches les plus courantes consistent à servir avant le vêlage des rations contenant des sels anioniques, à restreindre le calcium (Ca) alimentaire, à fournir une ration excessivement riche en Ca et à administrer des bolus de Ca. Il existe une foule de recherches portant sur les mécanismes associés à la modification du Ca alimentaire et à la différence alimentaire cations-anions par rapport à l’hormone parathyroïdienne et la vitamine D ainsi que sur le rôle qu’ils jouent dans la prévention de l’hypocalcémie et de la fièvre du lait chez les bovins laitiers. Au cours de la dernière décennie, de nouvelles recherches ont également permis de mieux définir l’homéostasie du phosphore (P) chez les animaux.
Ces recherches ont montré une relation négative entre le P alimentaire et le statut calcique sanguin au vêlage chez les vaches laitières. Plus précisément, une baisse du Ca sanguin a été observée lorsque des quantités excessives ou élevées de P alimentaire sont servies. On sait maintenant que le facteur de croissance fibroblastique 23 (FGF-23), une hormone peptidique active dans le tissu osseux, régule également la résorption osseuse du Ca et du P ainsi que la rétention urinaire du P. Bien que les preuves soient obtenues de manière indirecte, de nouvelles stratégies d’alimentation exploitant l’homéostasie du P, telles que l’utilisation de la zéolite A, ont fait leur apparition pour améliorer le bilan calcique des vaches laitières au vêlage. Cet exposé portera sur des travaux réalisés en appui à ces recherches ainsi que sur leurs aspects pratiques.
En savoir plus sur M.Patrick Hoffman.
L’utilisation de stratégies nutritionnelles pour atténuer les myopathies chez les poulets à griller
Les défauts que sont le filet de bois (woody breast) et les stries blanches (white striping) dans la viande de poitrine de poulet à griller constituent de nouvelles difficultés auxquelles l’industrie avicole mondiale est confrontée. Ces myopathies sont associées à des poulets à griller lourds et à fort rendement en viande de poitrine, et elles entraînent des effets négatifs sur la qualité qui ont des conséquences économiques majeures. Des stratégies nutritionnelles ont été étudiées par les chercheurs dans le but de réduire la prévalence du filet de bois chez les poulets à griller, sans nuire aux performances zootechniques. L’ajout d’acide guanidinoacétique (GAA) dans la ration a été évalué en tant qu’intervention nutritionnelle pour réduire l’incidence des myopathies. Des études récentes ont montré qu’une ration additionnée de GAA (ajout de 0,06 % ou 0,12 % de GAA dans la ration) n’avait aucune incidence sur le poids vif à l’abattage et aucun effet négatif sur l’ICA à 55 j, comparativement à une ration témoin (P<0,05). L’ajout de 0,12 % de GAA a diminué (P<0,05) le filet de bois par rapport au régime témoin, et l’ajout de 0,06 % ou 0,12 % de GAA a atténué la gravité des stries blanches par rapport au régime témoin.
Dans une étude secondaire, le GAA (0,08 %) a été ajouté à des rations à teneur réduire en énergie (ration témoin moins 25 ou 50 kcal/kg). Le jour de l’abattage, aucune différence (P>0,05) n’a été notée pour le poids vif final en raison de la réduction de l’énergie ou de la supplémentation en GAA. De plus, aucune différence (P>0,05) n’a été enregistrée pour le rendement en viande de poitrine. En outre , aucune différence statistique dans la fréquence de gravité des stries blanches (P>0,05) n’a été observée. Les résultats de ces études suggèrent que le GAA peut réduire les myopathies telles que le filet de bois sans nuire aux performances zootechniques, mais que le taux d’incorporation est important. Le taux d’incorporation doit être optimisé pour parvenir à une réduction efficace des myopathies.
En savoir plus sur Dre Casey Owens.
Formulation de rations à faible teneur en Zn pour les porcelets en pouponnière : CFA-4 et autres stratégies
Les doses pharmacologiques de Zn dans l’alimentation des porcelets à leur arrivée en pouponnière diminuent l’incidence de la diarrhée post-sevrage et améliorent les performances zootechniques. Cependant, l’utilisation de doses pharmacologiques de Zn suscite de plus en plus d’inquiétudes, et on s’est grandement intéressé aux stratégies permettant de réduire la quantité de Zn dans l’alimentation sans entraîner d’effets négatifs sur les performances. La capacité de fixation en acide-4 (CFA-4) pourrait offrir une piste de solution pour la préparation de régimes alimentaires à faible teneur en Zn. La CFA-4 alimentaire représente la quantité d’acide chlorhydrique nécessaire pour atteindre un pH de 4. La capacité du jeune porc à produire de l’acide est limitée; par conséquent, l’incorporation d’ingrédients à faible CFA-4 peut aider à maintenir un environnement gastrique acide et à améliorer l’état de santé et les performances ultérieures. Plusieurs ingrédients, comme les minéraux et les acidifiants, peuvent influencer la CFA-4 d’un aliment. Cependant, les sources de protéines utilisées dans l’alimentation des porcelets à leur arrivée en pouponnière peuvent également avoir un effet sur la CFA-4. La CFA-4 des diverses sources de protéines de soya oscille entre -13 et 753 méq/kg.
Dans une récente étude commerciale, nous n’avons constaté aucune différence entre les sources de soya en présence de ZnO dans la ration. Cependant, en l’absence de ZnO, les porcs nourris avec une protéine de soya à faible CFA-4 (AX3 Digest) ont présenté de meilleures performances de croissance ainsi qu’une morbidité et une mortalité inférieures comparativement aux animaux qui ont consommé une source de soya à CFA-4 élevée. Quand le ZnO est retiré de l’alimentation, plusieurs autres changements, outre la CFA-4 de la ration, doivent être envisagés sur les plans de la gestion (augmentation de l’âge au sevrage, hygiène, élimination des autres facteurs de stress), de la génétique (résistance à E. coli), de l’eau (qualité et pH) et de la nutrition (diminution des protéines brutes, augmentation des ratios d’acides aminés par rapport à la lysine, sources de fibres, inclusion de cuivre, augmentation de la phytase et d’autres enzymes).
En savoir plus sur Dr Micheal Tokach et Ethan Stas.
Les protéases : et si les avantages dépassaient le seul apport en acides aminés?
Les additifs font partie des stratégies de valorisation des aliments et leur intérêt, dans le contexte actuel de prix des matières premières, est encore plus avéré. On a néanmoins tendance à simplifier leur action pour coller à la logique première de leur nature et générer facilement un avantage économique. Ce faisant, il y a de fortes chances que nous nous limitions en manquant de prendre pleinement en compte l’étendue de leur champ d’action. Dans le cas des protéases, de plus en plus populaires, cela passe par une « simple » valorisation des acides aminés digestibles qui peuvent être libérés des matières premières. Plutôt que de ne prendre en compte que leur aspect améliorateur de digestibilité, nous permettant certes par le biais de matrices de valorisation et la réduction subséquente des intrants protéiques, d’aboutir à des économies, nous gagnerions à mieux comprendre et explorer les propriétés des protéases et les avantages liés.
Les protéases exogènes peuvent en effet être utilisées en combinaison avec d’autres enzymes, résister aux facteurs antinutritionnels, moduler le microbiote, participer à une meilleure santé gastro-intestinale et globalement améliorer la digestion. Cela dépasse un simple gain de formulation et ces impacts positifs sur la santé et l’environnement mériteraient d’être pris en compte dans leur valeur ajoutée.
Les additifs en général bénéficieront d’une compréhension et d’un examen plus complets de leur nature et avantages afin de les positionner comme des outils de qualité pour faire évoluer l’industrie de la nutrition animale vers la prochaine ère de nutrition intestinale de précision.
En savoir plus sur Dr Ludovic Lahaye.
Les bienfaits du tributanoylglycérol sur la fonction et la santé intestinales et la réponse subséquente
L’acide butyrique est un acide gras à chaîne courte (AGCC) issu d’un processus naturel de fermentation des fibres dans la partie inférieure du tube digestif. L’acide butyrique intervient notamment dans l’approvisionnement des colonocytes en énergie, la fonction de barrière intestinale, la régulation de l’apoptose, le contrôle de la production de cytokines, la synthèse du mucus ainsi que la prolifération, la différenciation et la maturation des cellules intestinales. La supplémentation en acide butyrique a initialement été rendu possible par la fabrication d’un dérivé de sel, avec du sodium ou du calcium pour réduire l’odeur de beurre rance, incorporé dans une matrice graisseuse pour permettre au butyrate de traverser la partie supérieure du tube digestif et d’atteindre l’intestin.
Plus récemment, des esters de glycérol de l’acide butyrique ont été développés pour produire des monobutyrines ou du tributanoylglycérol (tributyrine) afin d’atténuer davantage l’odeur et de permettre à l’acide butyrique de passer dans l’intestin sans recours à un enrobage ou à une matrice de gras. Dans cet exposé, nous passerons en revue les recherches publiées sur les poulets à griller et les porcelets avec le tributanoylglycérol pour présenter la modification de l’intestin, comme la morphologie, et les réponses antioxydantes.
En savoir plus sur Dr Jonathan Broomhead.
Plénière d’ouverture
Le mercredi 10 mai – Après-midi
Les aliments fonctionnels issus de la production animale et les liens avec la nutrition et la santé
Les aliments fonctionnels peuvent être définis comme des aliments contenant des agents bioactifs qui procurent des avantages pour la santé que la nutrition de base ne peut fournir. D’importantes recherches ont porté sur des agents bioactifs phytochimiques; cependant, les agents bioactifs d’origine animale suscitent également de l’intérêt. Les aliments fonctionnels d’origine animale, tels que les œufs, les produits laitiers, la viande et le poisson, se caractérisent par la présence d’agents bioactifs.
Dans cet exposé, nous donnerons un aperçu du concept d’aliments fonctionnels et soulignerons le caractère unique des animaux comme source d’agents bioactifs pour les aliments fonctionnels. Nous examinerons ensuite certains aliments fonctionnels d’origine animale spécifiques dans un contexte de nutrition et santé humaines.
En savoir plus sur Dre Alison Duncan.
Possibilités d’augmenter la valeur socio-économique du bétail en le dissociant des émissions de gaz à effet de serre par le biais de l’alimentation
Les données recueillies pendant 10 ans concernant 168 produits végétaux primaires et 44 produits animaux primaires dans 240 pays et résumées dans un réseau d’apprentissage bayésien montrent que la viande et le lait des ruminants comptent parmi les principales sources d’émissions agricoles de gaz à effet de serre dans les systèmes de production alimentaire à travers le monde. Cependant, ces mêmes produits, ainsi que les œufs et la viande de non-ruminants, sont également liés positivement à presque tous les nutriments essentiels à la vie humaine, de sorte que, quel que soit le système agricole étudié, viser une réduction des émissions en diminuant la production animale aura des conséquences négatives sur la disponibilité de nombreux nutriments pour les humains.
Les produits animaux présentent une grande valeur socio-économique à l’échelle mondiale en tant que sources de nutriments denses et, dans de nombreux cas, ont des effets nets positifs sur la disponibilité des nutriments en générant davantage de produits comestibles pour l’homme qu’ils n’en consomment. Pour maintenir ces avantages socio-économiques, l’industrie des productions animales devrait chercher à dissocier l’agriculture animale des émissions de gaz à effet de serre. Les stratégies nutritionnelles qui permettraient de réaliser cet objectif, notamment l’utilisation accrue de sous-produits dans les rations des animaux, le recours aux additifs alimentaires et les approches de supplémentation, ont chacune leurs forces et leurs faiblesses, mais elles constituent un ensemble de technologies adaptables susceptibles d’aider l’industrie à honorer ses promesses de carboneutralité et à modifier l’architecture des systèmes pour faire en sorte que les liens entre les émissions de gaz à effet de serre et l’agriculture animale s’estompent.
En savoir plus sur Dre Robin White.
Effets de l’interaction entre la génétique et le régime alimentaire sur la carcasse et les caractéristiques de qualité de la viande
Le Canada est l’un des plus grands exportateurs de porc et de bœuf au monde. Le volume et la valeur des exportations canadiennes de viande ont augmenté pour atteindre approximativement 9 milliards de dollars par année, et les marchés d’exportation ont considérablement dépassé ceux formés des acheteurs traditionnels. Cependant, le paysage des exportations de viande a évolué au cours des dernières années et est devenu plus compétitif, des acteurs majeurs tentant d’accéder aux mêmes marchés d’importation. L’assurance qualité et la différenciation basée sur des critères de qualité de la viande contribuent à satisfaire les exigences des acheteurs nationaux et internationaux. Parallèlement, il convient de répondre aux préoccupations concernant l’impact de la production de viande sur les émissions de gaz à effet de serre en maintenant ou en augmentant le rendement en viande maigre des carcasses.
La qualité de la carcasse et de la viande, comme tout caractère phénotypique, dépend de l’interaction entre le bagage génétique d’un animal donné et l’environnement dans lequel il est gardé. Parmi les nombreux facteurs environnementaux qui interagissent avec la génétique, l’alimentation a été identifiée dans beaucoup d’études comme l’élément le plus déterminant. Cependant, de nombreuses études évaluent indépendamment l’impact de la génétique ou des stratégies nutritionnelles, peu d’entre-elles explorant les interactions entre ces deux facteurs importants. Certains champs d’étude émergents, tels que la phénomique et la nutrigénomique, ainsi que des approches intégratives, comme l’élevage de précision et la biologie des systèmes, pourraient aider à comprendre ces interactions et à intervenir sur les principaux attributs.
En savoir plus sur Manuel Juárez.
Les défis actuels de l’alimentation des veaux laitiers et de boucherie
En Espagne, les bovins sont engraissés dans le cadre d’un système intensif où les veaux sont généralement gardés sur litière de paille dans des étables partiellement ouvertes et où 40 % des veaux, principalement des mâles, sont d’origine laitière (veaux excédentaires). Ces veaux voyagent par transport routier pendant de longues heures (jusqu’à 3 à 5 jours) de leur ferme laitière d’origine à la ferme d’élevage où ils reçoivent de petites quantités de lait de remplacement pendant 6 à 8 semaines ainsi que des concentrés et de la paille, considérant un ratio concentré/paille d’environ 90 à 80 % pour 10 à 20 %, offerts à volonté dès leur plus jeune âge, dans des mangeoires distinctes. Ces veaux ne sont pas castrés et sont abattus vers l’âge de 12 mois. En Europe, l’utilisation d’hormones ou de stimulateurs de croissance est interdite.
Ce système de production de viande de bœuf d’origine laitière doit faire face à trois principaux défis qui requièrent l’élaboration de stratégies nutritionnelles :
i) réduire l’incidence de la broncho-pneumonie infectieuse enzootique (BRD) et l’utilisation d’antimicrobiens chez les veaux non sevrés à l’arrivée en se concentrant principalement sur la nutrition et la gestion avant le transport et l’arrivée à la ferme d’engraissement ainsi que sur les mesures à prendre pour corriger le bilan énergétique négatif, stopper l’augmentation de la perméabilité intestinale, réduire le stress oxydatif, corriger l’anémie et favoriser la reprise de la consommation alimentaire;
ii) réduire les comportements oraux agressifs et aberrants d’origine non nutritionnelle des taureaux en modulant les processus d’inflammation afin de réduire l’incidence de la viande à coupe sombre;
iii) réduire l’impact environnemental de cette production en diminuant les émissions de méthane et d’azote et trouver des ingrédients alimentaires de substitution dont l’impact du cycle de vie est moindre.
En savoir plus sur Maria Devant.
Récipiendaire de la bourse d’études de l’ANAC: Titre de la présentation à annoncer
Souper de réception
Le mercredi 10 mai – Soirée
Venez profiter d’une soirée où gastronomie et réseautage seront à l’honneur. Visitez le salon des partenaires de l’industrie et l’exposition d’affiches pour étudiants de cycle supérieur.
Séance sur les monogastriques
Le jeudi 11 mai – Matinée
Vers l’intégration des caractéristiques nutritives et fonctionnelles des ingrédients alimentaires dans les programmes d’alimentation des monogastriques d’élevage
La pression sur le coût des aliments est un facteur déterminant de la rentabilité et de la viabilité des secteurs porcin et avicole – et il le restera. Dans un contexte d’inflation galopante, d’autres coûts de production ont augmenté. Conséquemment, il n’a jamais été aussi important de réduire le plus possible les coûts associés à la production. La formulation des rations alimentaires est vraisemblablement une science exacte dont l’objectif est de trouver la combinaison d’ingrédients qui répond aux besoins d’un animal au moindre coût ou au meilleur coût. Historiquement, les deux principaux facteurs qui influencent le choix des ingrédients et leur proportion relative dans une ration sont la teneur en nutriments digestibles et le coût. Cependant, les ingrédients alimentaires sont extrêmement complexes car non seulement ils fournissent des nutriments, mais ils possèdent aussi des attributs fonctionnels dont les répercussions se font sentir sur les performances et la santé des animaux.
Par exemple, les facteurs antinutritionnels tels que l’acide phytique et les composants non digestibles sont des contraintes connues qui nuisent à l’utilisation efficace des ingrédients alimentaires qui ont contribué à l’adoption massive des technologies d’enzymes alimentaires exogènes. Cependant, les produits d’hydrolyse qui résultent de la dégradation des facteurs antinutritionnels par les enzymes alimentaires, tels que les xylo-oligosaccharides et les myo-inositols, peuvent intervenir sur l’écologie et le métabolisme gastro-intestinaux. L’utilité dans les programmes d’alimentation de démarrage des sources de protéines hautement digestibles et des ingrédients spécialisés convenant à l’état d’immaturité du tube digestif est un concept bien accepté. Cependant, certaines indications suggèrent que les répercussions s’étendent aux phases de croissance et de finition et qu’elles sont liées à des effets modulateurs permanents sur la santé et le métabolisme intestinaux. Cet exposé couvrira les études récentes menées dans notre laboratoire et ailleurs portant sur les attributs fonctionnels des ingrédients alimentaires et mettra en évidence les aspects à considérer pour leur intégration dans les meilleurs programmes d’alimentation.
En savoir plus sur Dr Elijah Kiarie.
La teneur élevée d’oxyde de zinc dans la ration module le métabolisme des oligo-éléments et peut être préjudiciable à la santé des porcelets après le sevrage
Malgré les enjeux environnementaux et de santé publique (résistance bactérienne) que cela soulève, on continue d’utiliser l’oxyde de zinc (ZnO) en concentrations souvent supérieures aux besoins nutritionnels pour prévenir la diarrhée chez les porcelets en post-sevrage. Au Canada, ces concentrations sont plus de huit fois supérieures aux valeurs maximales proposées par l’ACIA, soit 300 mg/kg. Le manque de connaissances quant aux conséquences de cette pratique sur le métabolisme des oligo-éléments a empêché qu’on puisse la remplacer sans compromettre la santé des porcelets. Nous avons réalisé dans notre laboratoire une série d’études pour mieux comprendre l’effet des concentrations de Zn alimentaire sur le métabolisme des oligo-éléments. Dans une étude de biodisponibilité, des concentrations de Zn de 200 mg/kg ont entravé l’absorption intestinale du Cu (20 mg/kg), tandis que dans une étude de métabolisme portant sur des suppléments de Zn à 100, 1000 et 3000 mg/kg et de Cu à 130 mg/kg, l’apport de 3000 mg/kg de Zn sous forme de ZnO a été mal régulé par l’organisme, créant potentiellement une carence en Cu et Fe, dans un contexte de supplémentation de longue durée pendant la période post-sevrage.
Ces résultats indiquent que le rapport entre ces minéraux doit être optimal dans l’alimentation pour améliorer l’homéostasie, ce qui a été confirmé dans une autre étude de biodisponibilité où un rapport Zn/Cu de 15:1, les concentrations se situant à l’intérieur des limites des besoins nutritionnels, a permis d’optimiser l’absorption du Zn et du Cu. Dans une étude de métabolisme à long terme portant sur des régimes alimentaires avec rapport Zn/Cu différent (3000/130, 3000/6, 100/130, 100/6), le risque de carence en Cu décrit ci-dessus a été confirmé, et on a montré que des rapports Zn/Cu plus faibles optimisaient l’absorption du Cu sans compromettre le métabolisme du Zn. En conclusion, les concentrations de ZnO alimentaire ont une influence majeure sur la modulation du métabolisme du Zn, du Cu et du Fe chez les porcelets en post-sevrage et peuvent avoir des effets néfastes sur la santé.
En savoir plus sur Danyel Bueno Dalto.
Étude de l’emploi d’un complément alimentaire à base d’algues comme outil pour diminuer l’utilisation des antibiotiques et améliorer la résilience au stress thermique chez les volailles
L’industrie canadienne du poulet à griller a pris d’importantes mesures pour réduire l’utilisation des antibiotiques dans la production. Les Producteurs de poulet du Canada ont mis en œuvre avec succès un plan visant à retirer les antibiotiques des catégories I et II à usage préventif des aliments pour poulets à griller. Des produits similaires pourraient présenter des avantages chez les oiseaux élevés pour la production d’œufs. Notre équipe de recherche a participé à l’évaluation d’ingrédients alimentaires d’origine marine. Des algues marines provenant de la côte atlantique du Canada ont été incorporées aux régimes alimentaires des poulets à griller comme possibles solutions de remplacement des antibiotiques habituels. Des résultats variables ont été obtenus pour la croissance des poulets à griller en l’absence d’antibiotiques.
En plus de ces études sur les poulets à griller, nous avons mené des travaux avec certaines de ces mêmes algues incorporées aux régimes des poules pondeuses. Au fur et à mesure que l’industrie abandonne les cages classiques et adopte des systèmes de production qui permettent aux oiseaux d’accéder au fumier, il pourrait devenir plus avantageux d’utiliser des ingrédients alimentaires qui modifient de manière bénéfique le microbiome du tube digestif. L’évaluation de diverses combinaisons de taux d’incorporation et de types d’algues nous a amenés à réaliser un essai de provocation dans lequel la colonisation par Salmonella a été réduite en présence d’algues dans la ration. Nous avons inclus des traitements de stress thermique dans les expériences d’alimentation avec les algues, mais nous avons eu du mal à observer un quelconque effet sur la consommation alimentaire ou la qualité du produit. Dans une série d’études, il a été démontré que l’inclusion de certaines algues dans le régime alimentaire des volailles présente des avantages, notamment la modification des populations de bactéries intestinales et l’amélioration des performances de croissance des poulets à griller.
En savoir plus sur Dr Bruce Rathgeber.
Conférence commémorative en nutrition animale Kees de Lange : Améliorer l’utilisation de l’énergie et des nutriments pour favoriser la résilience de l’industrie de l’alimentation animale
Les aliments comptent pour la plus grande part du coût de production des volailles et des porcs. De plus, les perturbations qui ont récemment secoué la chaîne d’approvisionnement des ingrédients alimentaires et la demande continue des consommateurs pour des aliments d’origine animale produits de façon durable commandent des solutions qui font appel à des ressources offertes localement. Pour aider à relever ces défis, il est possible de réaliser des progrès significatifs en faveur de la résilience de l’industrie canadienne de la nutrition animale en réduisant la dépendance aux chaînes d’approvisionnement internationales pour les intrants et en recourant davantage aux cultures produites localement et à leurs coproduits, en particulier par le recours à des sources d’aliments non comestibles pour les humains pour produire des aliments d’origine animale de haute qualité.
De plus, l’application de certains principes nutritionnels destinés à minimiser l’empreinte environnementale de la production animale est essentielle à la viabilité à long terme de l’industrie de l’élevage. Pour atteindre ces objectifs, la composition chimique et la valeur nutritive pour différentes classes de volailles et de porcs des ingrédients alimentaires et coproduits fabriqués localement doivent être totalement caractérisées. Puisque l’énergie, les protéines et le phosphore sont les trois composants les plus coûteux des régimes alimentaires des volailles et des porcs, il est logique que toute l’attention se porte d’abord sur ces composants pour obtenir un effet significatif sur le coût des aliments et sur l’empreinte environnementale associée à la production animale. Dans ce contexte, un effort concerté a récemment été mené au Canada pour caractériser la valeur nutritive d’ingrédients alimentaires connus et nouveaux et examiner l’utilité de la technologie et des techniques de transformation pour améliorer l’utilisation de l’énergie et des nutriments. Les résultats de ces études seront présentés en insistant sur l’utilisation de l’énergie, des protéines et du phosphore.
En savoir plus sur Dr Martin Nyachoti.
À annoncer
Séance sur les ruminants
Le jeudi 11 mai – Matinée
Considérations sur la transition au-delà de l’enclos des vaches fraîches : répercussions de la gestion des vaches en transition sur la lactation suivante et la performance reproductive
La version française suivra sous peu.
The quality of the transition period is decisive for the success of the subsequent lactation cycle. Cows with a poorer transition produce less milk, take longer to become pregnant, and are more likely to lose pregnancy and to be culled from the herd, causing substantial economic losses. Investments in infrastructure, personnel, and nutrition focused on prevention and treatment of postpartum health problems, when effective, often result in an excellent return of investment because it minimizes the economic losses related to long-term effects of postpartum disease. Reduced feed intake, exacerbated inflammation, and oxidative stress seem to account for a large portion of the long-term consequences of an impaired transition period on cow performance.
Thus, management strategies that counteract these features are potentially beneficial to transition health and subsequent performance. In this presentation, we will explore the supplementation of omega-3 fatty acids to fresh cows as a strategy to quickly change the fatty acids composition in circulation and to regulate postpartum inflammation; and the supplementation of organic trace minerals to transition cows as a strategy to enhance antioxidant capacity, immunity, and feed intake. Direct and indirect effects of these dietary supplements on reproduction of dairy cows will be discussed. Finally, we will explore additional factors affecting feed intake during the transition period, the importance of monitoring body condition score over time to access transition quality, and novel utilization of rumination activity information collected by wearable sensors.
En savoir plus sur Eduardo Ribeiro.
Stratégies visant à améliorer la résilience et la récupération après un stress chez les bovins en parc d’engraissement
Les bovins en parc d’engraissement doivent faire face à plusieurs facteurs de stress, comme le transport longue distance, le regroupement et les variations importantes de température. Grâce à certaines stratégies nutritionnelles, il peut être possible d’améliorer la résilience et la récupération après un stress chez les bovins en parc d’engraissement et ainsi d’atténuer l’effet de ces facteurs de stress sur le bien-être des bovins et le portefeuille du producteur.
Les minéraux et les vitamines sont des composants essentiels du régime alimentaire des bovins qui interviennent dans un large éventail de fonctions biologiques liées aux réponses au stress. Les vitamines C et E et plusieurs oligo-éléments protègent la fonction antioxydante. Nous savons que le stress lié au transport par camion détériore le statut antioxydant des animaux, et nous avons constaté une amélioration de la consommation alimentaire et du gain après le transport chez les bovins ayant reçu de la vitamine C injectable avant l’événement. La segmentation de l’industrie bovine représente un défi majeur pour notre façon d’aborder le stress du transport.
Le transport entraîne également une fatigue musculaire chez les bovins parce qu’ils restent debout pendant le déplacement. Nous avons observé qu’une supplémentation en zinc (Zn) avant le transport a un effet positif sur le retour aux valeurs de consommation alimentaire d’avant le transport et sur les gains moyens quotidiens après le transport. Le Zn est important dans le métabolisme énergétique des muscles. D’autres ont montré que le Zn favorise le renforcement de la fonction de barrière intestinale, et, comme tous les facteurs de stress entraînent un certain arrêt de la consommation d’aliments, la plupart sont probablement associés à une hyperperméabilité intestinale. Il est possible de concevoir des rations comportant des teneurs en minéraux et vitamines appropriées pour réduire au minimum l’effet des facteurs de stress sur la fonction intestinale et, par conséquent, accélérer la récupération après l’exposition au stress. Cet exposé portera sur les travaux de notre groupe et d’autres qui explorent les stratégies nutritionnelles pour atténuer les effets du stress de transport, du stress associé à la chaleur ou au froid et du stress causé par la maladie.
En savoir plus sur Dre Stephanie Hansen.
Les chèvres laitières ne sont pas de petites vaches : pratiques d’alimentation et défis
Les chèvres laitières peuvent être très productives, voire plus que les bovins laitiers, sur la base métabolique de leur taille. En raison du nombre limité d’études réalisées en milieu contrôlé, il arrive beaucoup trop souvent que les stratégies alimentaires utilisées chez les bovins laitiers sont appliquées par extrapolation aux chèvres laitières. De même, les compléments commerciaux sont formulés à la fois pour les moutons et les chèvres, bien qu’il existe des différences nutritionnelles, à savoir les besoins en cuivre qui sont plus élevés chez les chèvres, comme chez les bovins. Les chèvres sont des brouteurs plus sélectifs que les moutons et les bovins. Le broutage sélectif par les chèvres peut être avantageux dans le cadre de la gestion des parasites; cependant, il pose des problèmes de tri des aliments. Peu de recherches se sont penchées sur les pratiques alimentaires à appliquer spécifiquement chez les chèvres fortes productrices. L’utilisation de la ration totale mélangée (RTM) a montré une sélection en défaveur des particules les plus longues (>75 mm) et les plus courtes (< 4 mm) par les chèvres, d’après un schémas de distribution des particules réalisé à l’aide du séparateur de particules de Penn State.
Les chèvres, contrairement aux vaches, mastiquent plus efficacement leurs aliments, en particulier les céréales, ce qui suggère qu’un degré moindre de transformation est nécessaire pour améliorer la digestion. Une mastication plus importante de grains granulés ou transformés peut prédisposer la chèvre à des épisodes d’acidose ruminale et entraîner une modification de la composition du lait, en particulier dans les systèmes d’alimentation classiques où des aliments complémentaires sont fournis au moment de la traite. Les chèvres consomment davantage d’aliment en pourcentage de leur poids corporel, ce qui se traduit par une vitesse de passage plus rapide des aliments et, donc, une moindre digestibilité des fibres. Comme dans tous les systèmes d’alimentation des ruminants, la qualité du fourrage est d’une importance capitale pour soutenir des états physiologiques hautement productifs.
En savoir plus sur Dr Robert J Van Saun.
Interventions sur le microbiome : possibilités d’amélioration de la santé et des performances chez les veaux laitiers
Le développement et la maturation du tube digestif du veau sont des processus importants qui influencent considérablement la croissance et la santé de l’animal au début de sa vie. De plus en plus de données prouvent que la colonisation et l’établissement du microbiome intestinal peuvent influencer directement et indirectement la fonction intestinale, y compris le développement et le métabolisme, l’absorption des nutriments, les fonctions barrière et immunitaire et la sécrétion des transmetteurs endocriniens et neuronaux, ce qui peut avoir un effet sur le développement et la croissance des animaux. Le microbiome intestinal des mammifères se compose de divers groupes de microbes procaryotes et eucaryotes qui colonisent l’intestin dès la naissance, se succédant et se remplaçant de manière dynamique, selon différents séquences, en réponse aux facteurs environnementaux (alimentation, gestion, ferme, etc.).
L’établissement du microbiome intestinal du veau est un processus complexe, et le maintien d’un microbiote intestinal stable et équilibré tôt dans la vie de l’animal peut influencer toute sa vie productive. Par conséquent, l’intervention sur le microbiome intestinal pour prévenir ou corriger la dysbiose microbienne au début de la vie a été considérée comme l’une des approches efficaces à utiliser pour améliorer la santé intestinale. La consommation directe de microbes (microbes vivants existant naturellement et pouvant être bénéfiques pour la santé et les performances de production des animaux hôtes) exerçant une fonction psychobiotique (un type de probiotique qui intervient sur les fonctions cognitives et comportementales de l’hôte via l’axe intestin-cerveau) peut être l’une des nouvelles solutions envisageables pour intervenir sur la dysbiose du microbiome et la corriger. Cet exposé mettra en évidence les recherches menées à ce jour sur l’administration directe de microbes et de psychobiotiques et leurs effets potentiels dans l’amélioration de la santé et de la productivité des veaux par la manipulation du microbiome intestinal.}
En savoir plus sur Dre Leluo Guan.
À annoncer
Plénière de clôture
Le jeudi 11 mai – Après-midi
Élever des animaux résilients pour optimiser le bien-être dans les fermes de demain
La version française suivra sous peu.
Poor welfare can stem from a mismatch between challenges in the captive environment and those the animal, having evolved in a particular natural environment, is adapted to face. Most efforts to improve animal welfare involve reforming housing and husbandry to fit the animal. A complementary solution is to choose, or mold, the animal to better fit the environment. However, traits that are beneficial in one environment may be harmful in another, so this approach runs the risk of creating “specialist” animals, fit for only one specific environment. An alternative is to promote robust, “generalist” animals, resilient or adaptable enough to maintain good welfare in a wide variety of different environments. This is an important “future-proofing” measure, as production practices will continue to evolve in unpredictable ways, due to factors including shifting social expectations, technological developments, and climate change.
The primary goal of our ongoing pig research program is to characterize determinants and develop methods to promote robustness. Do some personality traits predispose animals to good welfare across all environments, and can they be selected for? Does juvenile play increase robustness, and can this be promoted by modifying juvenile housing? Finally, how does the social environment impact resistance to infectious disease, and can housing treatments that improve social dynamics also ameliorate health? We hope to find ways to create animals prepared to maintain good welfare on farms of the future, whatever these may resemble.
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